Sanary, avec son climat doux et ses paysages typiquement provençaux, a toujours été une source d’inspiration pour les artistes, notamment pour le peintre Fernand Salkin (1862-1937).
Les débuts de Fernand Salkin
Né à Montélimar en 1862, Fernand Salkin est le fils d’un fonctionnaire belge d’origine flamande. Il entre très jeune à l’école des Beaux-Arts de Nîmes. Cependant, au lieu de se consacrer immédiatement à l’art, il rejoint l’administration du service de santé militaire, où il atteindra le grade de commandant.
Une carrière artistique enrichie par les voyages
En 1909, après sa retraite, il s’installe à Marseille pour se consacrer pleinement à la peinture. Bien avant cela, en 1903, il avait déjà exposé à Tunis, où il avait effectué de nombreux séjours. Il participe ensuite à différents salons artistiques et devient membre de plusieurs sociétés d’art.
Peintre officiel de la Marine
En 1912, il est nommé peintre officiel de la Marine, un titre prestigieux qu’il conserve jusqu’en 1931. Ce statut lui permet notamment de signer ses œuvres accompagnées d’une ancre de marine. Il lui accorde également certains privilèges, comme celui d’embarquer sur les navires de la Marine nationale, bien qu’il n’y ait aucune rémunération associée.
Fernand Salkin, une reconnaissance nationale
Salkin reçoit la Légion d’honneur en 1917. Durant la Première Guerre mondiale, il participe en tant qu’inspecteur administratif du service de santé militaire. Malgré les horreurs du conflit, il continue à dessiner, capturant au fusain la réalité brutale des tranchées.
Sanary : le refuge et l’inspiration de Fernand Salkin
Dès 1907, Salkin fait construire une villa dans le quartier de La Gorguette à Sanary. Bien qu’il voyage beaucoup, cette ville reste une véritable source d’inspiration pour lui. Ses œuvres comme Petit port de la Gorguette, Route de la Corniche à Bandol ou encore Chemin de Portissol à Sanary traduisent l’attachement du peintre à cette région.
Ses tableaux reflètent la vie et le mouvement, portés par une palette vibrante. En 1922, il offre même une de ses œuvres (Les Pins de la Cride à Sanary) au ministre de la Marine, en guise de remerciement.
Un héritage toujours vivant
Salkin peint également Marseille et ses environs, ce qui lui vaut d’être exposé dans les galeries locales. En 2009, l’Académie du Var lui consacre une présentation, mettant en valeur la beauté de son parcours artistique. Aujourd’hui, une grande partie de ses œuvres est conservée dans des musées.
Pour en savoir plus
Rendez-vous aux Archives Municipales pendant les horaires d’ouverture de la Médiathèque Jacques Duhamel.
Retrouvez l’article dédié dans le Mieux Vivre n°306 du mois de Janvier 2025.