Les chenilles processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa) et du chêne (Thaumetopoea processionea) sont des insectes dont les larves possèdent des poils urticants. Elles représentent un risque important pour la santé humaine et animale.
Identification et cycle de vie des chenilles processionnaires
La processionnaire du pin se développe sur les résineux, notamment les pins et les cèdres. De couleur brune avec des taches rougeâtres, les chenilles atteignent 40 mm à leur dernier stade larvaire. Elles forment des nids soyeux aux extrémités des branches et se déplacent en procession pour se nourrir des aiguilles. Leur cycle commence par l’émergence des papillons entre juin et septembre, suivie de la ponte. Les œufs éclosent entre fin juillet et début novembre. Les chenilles poursuivent leur développement avant de descendre au sol entre janvier et mai pour s’enfouir et se nymphoser.
La processionnaire du chêne colonise principalement les chênes. Jaunâtres avec une ligne foncée sur le dos, ces chenilles atteignent 50 mm. Elles construisent des nids sur les troncs et quittent ces abris la nuit pour se nourrir des feuilles. Les papillons émergent de juillet à septembre. Les œufs éclosent au printemps suivant, et les chenilles se développent jusqu’à leur nymphose en juin-juillet dans les nids.
Risques pour la santé
Leurs poils urticants peuvent entraîner des réactions cutanées telles que des démangeaisons et des éruptions. Ils provoquent aussi des conjonctivites et des irritations des voies respiratoires.
Les animaux domestiques, notamment les chiens et les chats, sont aussi vulnérables. Ils peuvent manifester des symptômes comme une salivation excessive, des vomissements, des inflammations des muqueuses et des irritations respiratoires.
Mesures de lutte et prévention
Les chenilles processionnaires du pin et du chêne sont largement présentes en France. La processionnaire du pin se trouve surtout dans le sud, mais progresse vers le nord. La processionnaire du chêne est principalement localisée dans le nord et l’est, avec une expansion progressive.
Depuis le 25 avril 2022, ces deux espèces figurent sur la liste des espèces nuisibles à la santé humaine. Les autorités peuvent ainsi prendre des mesures de gestion. Parmi les solutions figurent la destruction mécanique des nids, l’installation de nichoirs pour favoriser les prédateurs naturels comme certaines espèces d’oiseaux, et l’utilisation de pièges spécifiques. Il est crucial d’éviter tout contact avec les chenilles et leurs nids et de solliciter un professionnel en cas d’infestation.
En cas de contact avec les poils urticants, il faut laver immédiatement la zone touchée à l’eau sans frotter. Une consultation médicale est recommandée si les symptômes persistent. Pour les animaux, une visite vétérinaire s’impose.
Pour plus d’informations et pour signaler la présence de ces chenilles, consultez le site officiel : chenille-risque.info.
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